Le débit de nébulisation peut varier entre 5 et 7 L/min sous air, avec une convention établie à 6 L/min. Lors de nébulisations sous O2, il est recommandé d'augmenter progressivement le débit jusqu’à l'obtention d'un brouillard.
L’utilisation de l’air est à privilégier pour plusieurs raisons :
- Absence d'aggravation de l'hypoxie, quelle que soit la pathologie traitée (B.P.C.O. versus asthme), selon des études récentes.
- Évite l'aggravation d'une hypercapnie préexistante chez les patients insuffisants respiratoires chroniques (B.P.C.O.)
- La formation de microgouttelettes plus fines permet un meilleur ciblage des voies respiratoires inférieures.
- Rappelons également que dans certaines situations, l'oxygène peut être toxique dans les soins aigus
Cependant, il est possible de réaliser l’aérosolthérapie sous O2 pour les patients oxygénodépendants (patients ayant de l’O2 à domicile) dans les conditions suivantes :
- Si le débit d’O2 est inférieur à 5 L/min : l’aérosolthérapie se fait en parallèle à l'oxygénothérapie, avec le nébuliseur superposé au dispositif d'administration d’oxygène.
- Si le débit d’O2 est supérieur à 5 L/min : l’aérosolthérapie remplace le dispositif d’administration d’oxygène.
En conclusion, il est toujours approprié de brancher la nébulisation sur une prise d’air. En revanche, le raccordement à l’oxygène peut être préjudiciable, notamment chez les patients B.P.C.O. hypercapniques. Toutefois, en l’absence de signe d’hypercapnie, le risque d’aggraver un patient B.P.C.O. est limité avec un aérosol de 15 min branché sur l’oxygène.