Sur le même principe que l’utilisation d’une pompe à vélo, le rendement de la pompe sera optimisé si la mécanique est complète et structurée. Les mouvements lents, organisés et complets, ont un meilleur rendement que les mouvements rapides et incomplets. C’est aussi pour cette raison que dans l’arrêt cardio respiratoire, lors de la R.C.P., le temps de pression doit être égal au temps de relâchement.
Dans certaines situations, la conductivité électrique dans le réseau de conduction est défaillante, ce qui impacte le rendement mécanique de la pompe. C’est par exemple le cas lors des fibrillations auriculaires ou ventriculaires, des flutters ou des tachycardies supra-ventriculaires. Le traitement repose donc sur la prise de médicaments de la famille des «antiarythmiques». Il en existe de plusieurs familles, différenciée en fonction du type de canal sur lequel ils viennent agir.
- Les effets de classe I : Qui agissent en bloquant les canaux sodiques (de sodium)
- Les effets de classe II : Qui agissent en bloquant les récepteurs alpha et béta
- Les effets de classe III : Qui agissent en bloquant les canaux potassiques (du potassium)
- Les effets de classe IV : Qui agissent en bloquant les canaux calciques (de calcium)
L’antiarythmique est choisi par le cardiologue en fonction de la nature et du type de dysfonctionnement. Sauf cas particuliers, il s’agit en général d’une monothérapie. Les antiarythmique, dont l’amiodarone fait partie, illustrent le mieux que les médicaments injectables ne sont pas buvables.
Le blocage des différents canaux a pour principe de limiter le flux des ions dans les canaux, et donc de ralentir la conductivité cardiaque. En conséquence, la relation : excitation électrique – productivité mécanique est meilleure, ce qui permet au cœur de travailler avec plus d’efficacité. Dans le cas de l’arrêt cardiaque, l’amiodarone est indiqué sur les rythmes choquables en association avec la défibrillation.
L’amélioration de la productivité mécanique cardiaque s’observe alors, couplée à une meilleure conduction électrique. Dans les effets secondaires, un bloc auriculo-ventriculaire avec les effets d’une insuffisance cardiaque peuvent se voir (hypotension, œdème des membres inférieurs…). Dans les cas les plus extrêmes, des tableaux d’O.A.P. cardiogénique ou d’état de choc cardiogénique peuvent survenir, même si l’incidence est très faible.