La réponse inflammatoire comporte 4 étapes

La réponse inflammatoire, ou l’inflammation, est la première réponse de l’organisme face à une agression. Souvent confondue avec l’infection, c’est en réalité toute une organisation de défense, et la série de changements que le corps humain met en place explique alors les quatre signes cliniques qui la caractérise.

L’inflammation, constitue l’ensemble des modifications physiologiques locales que l’organisme met en place pour lutter contre une agression. Une fois qu’un agent pathogène a passé les différents mécanismes de défense comme la peau, les muqueuses ou les poils…, le corps met en place une cascade de changements qui serviront à terme à isoler, inactiver ou éliminer l’intrus, tout en protégeant les tissus sains périphériques.

Dans le domaine médical, les inflammations ont un nom dérivant du suffixe -itis en latin, ou -ite en français. L’appendicite est une inflammation de l’appendice.

Généralement, l’inflammation est de courte durée, de quelques jours à quelques semaines, le temps que le système immunitaire ne vienne à bout de son agresseur. Mais parfois, il peut s’agir d’une  cause de pathologie à part entière.

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Lorsqu’une attaque vient de se produire et qu’une contamination débute, quatre signes cliniques caractéristiques permettent de dire que la réponse inflammatoire a débuté : la chaleur, la rougeur, l’œdème et la douleur. Cette douleur, peut entraîner l’impotence fonctionnelle de l’organe touché, c’est-à-dire la diminution plus ou moins grande des capacités de cet organe.

A l’origine il n’existe pas une mais trois façons de déclencher cette réponse défensive :

- Les agents infectieux : les microbes, les virus, les bactéries
- Les agents chimiques : poisons, acides, alcalins, toxines

- Les agents physiques : chaleur, froid, traumatisme, mouvements répétés.

 

Lorsque l’une de ces causes précédentes survient, l’organisme engendre quatre phénomènes composant le mécanisme de réponse inflammatoires :

1. L’augmentation de l’apport de sang.

Le premier phénomène qui se produit à la suite de cette agression est l’augmentation de l’apport de quantité de sang. En effet, sous l’effet des substances chimiques présentes au niveau du site inflammatoire, les artérioles se distendent, le diamètre du vaisseau augmente et le débit diminue. Cette conséquence est à l’origine de la rougeur et de la chaleur.

 

2. L’augmentation de la perméabilité du vaisseau.

Les substances chimiques vont aussi causer l’étirement de la paroi du vaisseau, celle-ci va alors perdre en perméabilité. De ce fait, le plasma, liquide dans lequel les particules sanguines sont en suspension va quitter le vaisseau, pour arriver dans les tissus. Il se forme alors au niveau du site un œdème. Par la suite, le plasma sécrété sera éliminé par drainage vers les vaisseaux lymphatiques, entrainant avec lui les déchets des phagocytoses. En arrivant dans les espaces interstitiels, le plasma comprime les terminaisons nerveuses sensitives présentes localement et les stimulent. C’est ce qui est à l’origine de la douleur. Lorsqu’un œdème se crée autour d’une articulation, la douleur provoquée limite son mouvement, ce qui favorise le rétablissement.

 

3. La migration des leucocytes.

La perte de liquide au niveau de la paroi et l’écoulement de plasma finit par épaissir le sang présent localement et ainsi le ralentir. Cette diminution de vitesse permet aux globules blancs d’être suffisamment ralentis pour adhérer à la paroi distendue et la traverser par les espaces crées. Dans un premier temps, ce sont les neutrophiles qui sont présents en plus grand nombre et au bout de 24 heures, le relais est pris par les macrophages. Ces deux types de cellules sont des phagocytes, elles "mangent" donc les cellules malveillantes.

 

4. L’élévation de la température.

En complément de l’effet de chaleur crée initialement localement par l’accélération du flux sanguin, la stratégie du système immunitaire est de continuer à augmenter la température corporelle. Et pour cause, la vie des microbes et bactéries y est plus hostile, et le système immunitaire produit d’avantage d’anticorps quand la température s’élève. Lorsqu’ils sont en contact avec les toxines microbiennes ou lorsqu’ils rencontrent un complexe immun, les phagocytes libèrent des cytokines, une sorte de message chimique. Un des messages les plus fréquents est l’interleukine 1, et sa production élève la température centrale, via l’hypothalamus.

 

L’inflammation est bénéfique à la guérison et les signes cliniques associés témoignent de la situation actuelle. Il est parfois très utile de ne pas masquer ces signes, de manière à pouvoir effectuer un diagnostic ou de suivre l’évolution d’une maladie. (C’est par exemple pour cette raison que les anti-inflammatoires ont été publiquement proscrit au début de la pandémie de COVID-19).

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Sources  de l'image
https://www.qcm-svt.fr

Date de dernière mise à jour : 11/01/2023

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