Il existe 4 grades de réaction anaphylactique

La réaction anaphylactique est une réponse immunitaire menée par des anticorps (IgE) spécifiques, à la suite de libération de médiateurs (histamine, leucotriènes, prostaglandine, thromboxane A2 et facteurs d’activation plaquettaire) lié à la dégranulation des mastocytes et des polynucléaires basophiles.

Elle survient généralement chez des personnes ayant déjà été sensibilisée/exposée à un antigène sensibilisant (allergène)

L’anaphylaxie à de multiples origines : médicamenteuses, alimentaires, protéiniques, environnementale, lié à la matière.

La libération des médiateurs entraine une contraction des muscles lisses (bronches, estomac, intestins…) et une vasodilatation avec fuite plasmatique. Ces mécanismes génèrent alors différents symptômes, pouvant aller de la simple crise d’urticaire jusqu’à la détresse respiratoire aigüe, voire l’arrêt cardio-respiratoire.

L’anaphylaxie débute généralement dans les quinze premières minutes après le contact avec l’allergène, mais peut parfois débuter plus tard (délai en heure) avec une atteinte par systèmes (cutanéo-muqueux, digestifs, respiratoire supérieur et/ou inférieur et cardio-vasculaire). Les symptômes ne sont pas nécessairement évolutifs de léger à sévères, mais peuvent apparaitre sévèrement de manière immédiate.

027

Les symptômes modérés à sévères sont les suivants : urticaire +/- prurit, bouffées de chaleur, rhinorrhée, nausées, vomissement, diarrhées, douleurs abdominales, dyspnées, vertiges.

Le choc anaphylactique se caractérise par une atteinte circulatoire aigue comprenant : une hypotension, une tachycardie, des bruits respiratoires (stridor, wheezing), une cyanose, une perte de connaissance pouvant aller jusqu’à l’A.C.R.

Néanmoins, un collapsus cardio-vasculaire peut survenir de manière isolée, sans autres signes associés.

Les réactions anaphylactiques sont classées en 4 grades, en fonctions de leur sévérité et des symptômes associés :

     Grades de sévérité     

     I     

     II     

     III     

     IV     

     Système cutanéo-muqueux     

  •      Erythème généralisé
  • Urticaire
  • Œdème de la face
  • Œdème des muqueuses     

     Système digestifs     

     

  • Nausées
  • Vomissements
  • Diarrhées
  • Nausées
  • Vomissements
  • Diarrhées

Système respiratoire

  • Toux
  • Dyspnées
  • Cyanose
  • Bronchospasme
  • Arrêt respiratoire

Système cardiovasculaire

  • Tachycardie
  • Hypotension
  • Choc (distributif)
  • Arrêt circulatoire

 

L’œdème de Quincke correspond à un œdème du derme profond et des tissus sous-cutanée, lié à une réaction aigue de médiation des mastocytes, qui est elle-même provoquée par l’exposition à un allergène. In fine, il s’agit d’un urticaire profond, se traduisant par un angio-œdème, et atteignant la face et la région cervicale. Il est souvent le signe inaugural d’un choc anaphylactique.

Cependant, l’œdème de Quincke peut avoir une autre origine : une allergie ou intoxication aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (= angio-œdème à bradykine). C’est pour cela que devant tout patient présentant un œdème de la face et/ou de la région cervicale, les deux diagnostics sont à évoqué en première intention.

La prise en charge de la réaction est variable en fonction du grade de la réaction : 

Grade I

Grade II

Grade III

Grade IV

  • Anti-histaminique anti-H1 (Desloratadine / Cetirizine/ Dexchlorphéniramine)
  • Corticothérapie per os, IM ou IV
  • Oxygénothérapie
  • Remplissage vasculaire par cristalloïdes
  • Epinéphrine IM ou IV parfois nécessaire
  • Anti-histaminique anti-H1 (Desloratadine / Cetirizine/ Dexchlorphéniramine)
  • Corticothérapie per os, IM ou IV
  • Oxygénothérapie
  • Epinéphrine IM +/- IV
  • Remplissage vasculaire rapide par cristalloïde +/- HEA
  • Anti-histaminique anti-H1 (Desloratadine / Cetirizine/ Dexchlorphéniramine)
  • Corticothérapie per os, IM ou IV
  • Prise en charge de l’arrêt cardio-respiratoire : M.C.E, B.A.V.U. ou B-CARD, C.E.E. si besoin. Epinéphrine toutes les 4 minutes et remplissage vasculaire

Dans tous les cas :

  • Salbutamol +/- Terbutaline nébulisé si bronchospasmes
  • I.O.T. si SDRA persistant
  • Salbutamol IV si patient intubé ou échec par voie inhalée
027

Sources de l'article
Lien image :
https://www.sante-sur-le-net.com /  http://lejournalducarabin.e-monsite.com/blog/mise-au-point/oedeme-de-quinck.html / https://sofia.medicalistes.fr  

Item 114 : Urticaire et œdème de Quincke : diagnostic, étiologie, traitement
, Association des Collèges des Enseignants d’Immunologie des Universités de Langue Française, 2010-2011 
http://campus.cerimes.fr/immunologie/enseignement/immuno_114a/site/html/cours.pdfŒdème de Quincke, Peter J. Delves, PhD, university College London, UK, Octobre 2020 : https://www.msdmanuals.com/fr/professional/immunologie-troubles-allergiques/r%C3%A9actions-allergiques,-auto-immunes-et-autres-r%C3%A9actions-d-hypersensibilit%C3%A9/%C5%93d%C3%A8me-de-quincke
Anaphylaxie
, Peter J. Delves, PhD, university College London, UK, Octobre 2020 :  
https://www.msdmanuals.com/fr/professional/immunologie-troubles-allergiques/r%C3%A9actions-allergiques,-auto-immunes-et-autres-r%C3%A9actions-d-hypersensibilit%C3%A9/anaphylaxie
Revue générale des troubles allergiques et atopiques
, Peter J. Delves, PhD, university College London, UK, Octobre 2020 : 
https://www.msdmanuals.com/fr/professional/immunologie-troubles-allergiques/r%C3%A9actions-allergiques,-auto-immunes-et-autres-r%C3%A9actions-d-hypersensibilit%C3%A9/revue-g%C3%A9n%C3%A9rale-des-troubles-allergiques-et-atopiques
Choc anaphylactique : prise en charge et réanimation d’un patient en état de choc
, Thierry PRADEL, SMUR BMPM, Les jeudis de l’urgence, Avril 2014 : 
http://smurbmpm.fr/wp-content/uploads/2013-2014/10-04/choc-anaph.pdf

Date de dernière mise à jour : 06/06/2022

Questions / Réponses

Aucune question. Soyez le premier à poser une question.
Anti-spam
 
2 votes. Moyenne 4.5 sur 5.