On peut évaluer la surface cutanée brûlée de plusieurs manières

Une brûlure est une lésion de la peau (de sa structure et des tissus adjacents) qui a subi une agression extérieure et dont la ou les causes peuvent être différentes. Si les brûlures thermiques (par le chaud ou par le froid) sont les plus fréquente, il existe en réalité cinq mécanismes lésionnels pouvant conduire à une brûlure. Une partie de la prise en charge variera en fonction de l’agent causal afin de mettre en place des actions correctrices : refroidissement d’une attaque par le chaud ou rinçage devant une attaque par une substance chimique, par exemple…

Devant une brûlure de grande ampleur, il sera nécessaire de prendre en compte le risque de perturbation systémique secondaire à l’attaque subie. Le risque d’atteintes des fonctions primaires (respiratoires, circulatoires…) est proportionnel à la surface cutanée brûlée (S.C.B.). Pour cela, une évaluation de celle-ci permet doit être réalisée afin d’orienter la prise en charge. Elle peut se faire de plusieurs manières, mais rappelons que l’évaluation de la S.C.B. ne concerne que les zones brulées au second ou au troisième degré. Pour évaluer la S.C.B. il est possible d’utiliser :  

077

+ La surface de la paume de la main de la victime : La première référence, surtout devant les brûlures hétérogènes et de petites tailles est de considérer que la face palmaire (paume et doigts de la main) de la victime avoisine 1 % de S.C.B. Cette méthode tient compte du gabarit de la personne et permet donc de s’adapter aux enfants facilement.

+ La règle des 9 de Wallace : Qui consiste à attribuer grossièrement 9 % de S.C.B. à une partie du corps prédéfinie. L’évaluation de la S.C.B. consiste alors à comptabiliser le nombre de parties touchées afin d’en déterminer le multiple. Cet outil d’évaluation a l’avantage d’être facilement mémorisable mais ne peut s’utiliser que chez l’adulte, l’enfant n’ayant pas les mêmes proportions. Si la tête d’un adulte équivaut à 9 % dans la règle de Wallace, celle d’un enfant avoisine 20 %. Pratique mais manquant de précision, cet outil est aujourd’hui tombé en désuétude et devient de moins en moins utilisé.

+ La table de Lund et Browder : Est une autre table d’évaluation plus complète et précise, mais beaucoup moins pratique à retenir que celle de Wallace. D’un point de vue scientifique, elle est de nos jours la référence dans l’évaluation de la S.C.B. et s’utilise généralement avec un aide-mémoire (croquis à colorier ou tableau) qui permet de calculer rapidement la S.C.B.

+ Un calculateur électronique : Avec l’arrivée des outils technologiques, la méthode la plus facile pour évaluer la S.C.B. est d’utiliser une application (smartphone, tablette…). La reproduction de la brûlure à l’écran (en pouvant varier le degré) en tenant compte instantanément de l’âge et du poids de la personne, permet un calcul précis et rapide de la S.C.B. Si la communauté scientifique doit encore valider ce procédé, elle est à ce jour la plus rapide et est devenue incontournable des intervenants préhospitaliers.

L’évaluation de la surface cutanée brûlée est la pierre angulaire de la prise en charge d’une brûlure. Plusieurs outils sont donc à disposition et le choix se fait généralement en fonction des circonstances. Une évaluation approximative rapide «à chaud» pour transmettre un bilan rapide (pour demander un renfort, par exemple ou envisager une évacuation sur un centre spécialisé) n’utilisera pas la même technique que celle utilisée pour une évaluation précise et fine afin de suivre une évolution de traitement (prise en charge et suivi d’une plaie au centre des grands brûlés, par exemple…).

077

Sources de l'image
https://iosp.fr/

https://www.uptodate.com/

Date de dernière mise à jour : 14/04/2023

Questions / Réponses

Aucune question. Soyez le premier à poser une question.
Anti-spam
 
Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !