En secours routier, il est possible d’être l’écureuil

Le secours routier est une intervention de secours «classique» dans la prise en charge de la/des victime(s), mais le risque de suraccident pour les intervenants (risques par le(s) véhicule(s) impacté(s) ou par les véhicules passants distrait par l’intervention), l’accessibilité des victimes (parfois bloquées ou incarcérées) ou encore les pathologies rencontrées demandent une adaptation dans la conduite des opérations.

La gestion du facteur temps n’autorise pas les intervenant à ne pas prendre en compte les règles de sécurité en intervention de secours routiers. Avant de pouvoir avoir accès à la victime, le véhicule doit être mise en sécurité par l’équipage dédié :

  • Calage du véhicule, surtout s’il n’est pas sur ses 4 roues
  • Protection contre le risque d’incendie
  • Protection contre le déclenchement des airbags (s’ils n’ont pas été déclenchés dans l’accident).
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L’écureuil est le nom donné à l’intervenant qui pénètre dans le véhicule avant la mise en sécurité de celui-ci et qui procède à l’abordage de la victime (action d’entrer en contact avec elle). Il doit s’installer à l’arrière du véhicule, derrière le siège conducteur. Son action principale est d’effectuer un maintien-tête, afin de limiter la mobilisation du rachis. En tant qu’intervenant il peut commenter et expliquer l’action de secours à la victime, ce qui laisse les autres acteurs la possibilité de travailler sans se soucier de la communication avec la victime. Réciproquement, il peut commencer un interrogatoire structuré et faire remonter les plaintes exprimées, ainsi que les premiers signes cliniques observés (difficultés à parler, anamnèse des faits, cohérence des réponses…). Au plus près de la victime, il est alors le canal prioritaire de remontée d’informations via le chef d’agrès du V.S.A.V.

Souvent réduit à cette action de secours, l’écureuil peut en réalité avoir une implication complète dans le déroulé de l’intervention. Sa position en fait un interlocuteur privilégier. Il doit ainsi être l’interlocuteur unique pendant le secours, afin d’améliorer la prise en charge psychologique avec la création d’une relation victime-intervenant à double courant :

  • Que se passe-t-il au niveau psychologique, chez une victime enfermée dans son véhicule ?
  • Comment perçoit-elle l’arrivée des secours ?
  • Comment perçoit-elle la découpe de son véhicule ?

Le stress est une composante qui peut avoir un impact immédiat sur la physiologie de la victime. L’exposition à un facteur de stress aigu stimule les voies du stress via le système nerveux sympathique (augmentation de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle…). En essayant d’avoir une action sur le stress, l’écureuil peut ainsi agir sur différentes conséquences physiologiques. Par exemple, il peut tenter une focalisation sur un travail de respiration, afin de défocaliser l’attention de la victime.

Réduire le rôle de l’écureuil à un rôle de maintien tête, c’est limiter dans sa mission qui se révèle stratégique dans la prise en charge d’une victime. Véritable rôle charnière dans la prise en charge d’une victime de secours routiers, il contribue pleinement à l’action de secours.

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