Chez le patient hospitalisé, on se servira de matériels de recueille (bassin, urinal, bocal gradué, cantine…). Chez le patient autonome, au domicile une diurèse normale correspond à environ 4 à 6 mictions par jour.
Physiologiquement, la diurèse horaire est le reflet de la distribution rénale d’une partie du débit cardiaque et de son adaptation intravasculaire au niveau des organes. Un état de choc va au cours du temps entraîner une défaillance au niveau de différents organes. Au niveau rénal, une défaillance ayant l’allure d’une insuffisance fonctionnelle ou d’une nécrose tubulaire aiguë pouvant rarement aller jusqu’à une nécrose corticale avec anurie définitive va apparaître. Dans l’état de choc, la diurèse doit être supérieure à 1 ml/min, soit 60 ml/h. Dans le cas contraire, cela signifie que le rein n’est plus suffisamment irrigué en volume sanguin circulant et donc que la défaillance circulatoire aiguë est (encore) installée.
Il existe différentes anomalies de la miction :
- La dysurie : miction lente, en plusieurs temps, difficile, avec diminution de la force et du calibre du jet et nécessité de pousser
- La pollakiurie : besoin d'uriner plus fréquent et supérieur à 6 par jour
- Les brûlures mictionnelles : douleur à type de brûlure / picotement à la miction
- La rétention d’urine : impossibilité d’évacuer partiellement ou totalement le contenu vésical en urine
- L’incontinence urinaire : perte d’urine involontaire
- L’anurie : absence de sécrétion d’urine par les reins et donc aucune envie de miction
- L’impériosité mictionnelle : envie irrépressible d'uriner et besoin urgent d’aller aux toilettes
- La nycturie : miction plus importante la nuit que la journée
- La pneumaturie : présence d’air mélangé aux urines, traduisant souvent une fistulisation uro-digestive
- L’hématurie : macroscopique (visible à l’œil nue) ou non, traduit par la présence de sang dans les urines. Le sang peut avoir différentes origines.
Dans tous les cas, l’apparition de troubles répétées ou prolongés de la miction doivent pousser à alerter le médecin et de renforcer la surveillance hémodynamique.