La tamponnade peut se présenter sous plusieurs formes cliniques. La difficulté est de la reconnaitre comme un état précurseur d’instabilité hémodynamique. Les signes cliniques fréquents sont la dyspnée la tachycardie et la sensation d’oppression thoracique. Mais en l’absence de traumatisme, ces signes sont peu spécifiques. La recherche d’autres signes peut donc apporter une précision diagnostique : des signes d’insuffisance ventriculaire droite, une modification de l’E.C.G. ou un épanchement péricardique visible à l’échographie cardiaque.
L’intervenant a déjà comme habitude de prendre le pouls périphérique. Cela permet ainsi de quantifier la fréquence cardiaque, mais aussi d’en apprécier sa qualité. Un pouls régulier bien frappé serait de meilleur augure qu’un pouls irrégulier ou filant. Mais dans un tableau de tamponnade, un phénomène particulier peut se produire : le pouls paradoxal, il se décrit comme un pouls mieux frappé à l’expiration. Dans une situation (assez théorique dans un contexte de tamponnade) où la victime peut maintenir sa respiration bloquée après une longue expiration, le phénomène s’observe plus facilement. L’explication physiologique de ce phénomène est que, lors de l’expiration, la dépression pulmonaire et l’effet de gradient de concentration associé favorise l’étirement du péricarde et permet ainsi un meilleur remplissage du ventricule. Ceci engendrera une éjection ventriculaire plus efficace et donc un pouls plus perceptible. Ce signe clinique s’appelle également le signe de Kussmaul.