De son côté, le pouls est la sensation que l’on peut ressentir au bout des doigts, lorsque l’on comprime une artère contre une partie dure (en général un os). Schématiquement, on pourrait comparer ce phénomène à une « onde de choc ». Cette sensation se produit à chaque bolus sanguin qui met en surpression le vaisseau lorsque le cœur s’est contracté. C’est pourquoi le pouls représente la fréquence cardiaque. Pour chaque évaluation, on peut évaluer sa fréquence, son amplitude, sa régularité…
La tension artérielle est une valeur qui évolue, elle peut augmenter (dans le cas de certaines pathologies, par exemple, ou en situation de stress…) ou bien diminuer (devant un tableau d’hémorragie ou de déshydratation, par exemple…). Elle se mesure à l’aide d’un tensiomètre qui déterminera les deux valeurs (systolique et diastolique). Mais en l’absence d’appareil, il est possible d’estimer la valeur de la tension ou du moins, d’en avoir une valeur minimum.
Pour cela, il suffit de déterminer la présence de pouls à différents endroits du corps. Généralement, les pouls les plus périphériques, appelé pouls distaux (radial, pédieux, ulnaire…), ne sont présents que si la tension systolique est supérieure à 80 mmHg. Plus proximal, un pouls fémoral attestera d’une tension minimale supérieure à 50 mmHg, tout comme le pouls carotidien. Si le pouls carotidien est absent, il faut alors commencer la réanimation cardio-pulmonaire !
La relation entre la présence d’un pouls et la tension systolique permet de faire une estimation rapide et sans appareil de la valeur de la tension artérielle systolique. Lors du bilan d’urgence vitale, il permet de se faire rapidement une idée de la fonction circulatoire. Il peut être renforcée par le temps de recoloration cutané (T.R.C.). Un temps de recoloration cutané inférieure à 2 secondes indique généralement une tension supérieure à 100 mmHg.