Physiologiquement il existe 4 volumes différents, dont trois sont évaluables (mais non mesurable, et donc ininterprétable médicalement) facilement en faisant le test chez vous :
- Le volume courant (V.C.) : c’est le volume d’air que vous faites entrer et sortir de manière naturelle et sans y penser lorsque vous inspirez ou vous expirez. En moyenne, elle correspond à 0,5 litres.
- Le volume de réserve inspiratoire (V.R.I.) : c’est le volume d’air que vous pouvez inspirer en plus de votre volume courant lors d’un effort de respiration pronfonde. C’est environ 2 litres chez la femme et 3 litres chez l’homme.
Expérience : Respirez normalement 3 fois. A la troisième inspiration, essayez de gonfler lentement vos poumons. Quand vous n’y arrivez plus, bloquez la respiration 2 secondes avant d’inspirer de nouveau lentement et répétez cette manœuvre jusqu’à ce que la gorge pique et que l’air finisse par s’échapper. Votre tête tourne ? C’est normal…
- Le volume de réserve expiratoire (V.R.E.) : correspond au volume que vous pouvez expirer à la fin d’une expiration normale et que vous essayez de vider vos poumons.
Expérience : Respirez normalement 3 fois. A la fin de la troisième expiration, soufflez de manière continue le maximum d’air et essayer de vider vos poumons. Vous sentez la crampe au ventre ? Vous y êtes presque ! Soufflez encore jusqu’à ce que vous ayez l’impression de devoir trouver rapidement de l’air à la surface… Ca y’est ! Si vous êtes au bout de ce V.R.E., un réflexe de toux apparait.
Il existe un quatrième volume : le volume résiduel. Il correspond à la quantité d’air qu’il y’a en permanence dans vos poumons. Généralement, autour de 1,2 L, il oscille entre 1L et 1,5 L. Celui-là, vous aurez beau essayer de l’expirer, c’est impossible ! De ce fait, la mesure par spirométrie également. Il est donc estimé à l’aide d’une autre technique.
L’ensemble de ces différents volumes permettent aussi de quantifier différentes capacités (voir image). Ces capacités varient en fonction des pathologies et ce sont ces données qui ont un intérêt clinique, notamment dans le diagnostic. Il existe principalement deux types de pathologies pulmonaires : les pathologies restrictives (comme l’asthme) et les pathologies obstructives (comme la B.P.C.O.). En fonction de la famille de pathologies, les courbes ou volumes ou rapports entre les volumes seront modifiées d’une certaine manière, ce qui permettra le diagnostic.