Ainsi, en réduisant la réabsorption du sodium au niveau des tubules rénaux et favorisant ainsi l’excrétion urinaire du sodium, il a un effet diurétique. Il a également une action d’inhibition en freinant l’activation du système rénine-angiotensine-aldostérone. Par ailleurs, il a également un effet vasodilatateur périphérique, ce qui soulage le travail du cœur.
Cliniquement, devant un patient essoufflé et asthénique avec des antécédents cardiaques renforcés par un E.C.G. modifié ou encore une radio de thorax évoquant une dilatation cardiaque, le diagnostic d’insuffisance cardiaque doit être envisagé. Il peut être renforcé par le dosage des N.T. pro-B.N.P. Plus le taux sera élevé, plus l’insuffisance cardiaque est élevée. En parallèle, une consultation avec un cardiologue est à prévoir.
Le dosage se fait généralement sur un tube de chimie (jaune ou vert selon les automates) et l’analyse prend en général moins d’un quart d’heure. Il est plus facile de doser le N.T. pro-B.N.P. que les B.N.P., car ils sont plus stables et leur dosage est moins exigeant et plus fiables. Depuis 2016, European Society of Cardiology recommande d’effectuer un dosage devant tout tableau de dyspnée, car l’étiologie d’insuffisance cardiaque aigüe en est une des principales causes.
Même si d’autres circonstances, notamment l’âge, une fibrillation auriculaire connue ou tableau d’insuffisance rénale peuvent faire varier le taux de N.T. pro-B.N.P., un taux de NT-pro B.N.P. inférieur à 300 nanogrammes par litre (ng/L) permet d’exclure une insuffisance cardiaque aiguë.
L’intérêt de ce dosage dans le dépistage de l’insuffisance cardiaque aigüe permet un dépistage rapide de la pathologie et une prise en charge précoce. Il a été démontré qu’un retard d’exploration était à l’origine d’une prise en charge, aggravant alors le tableau clinique initiale.