Cliniquement, la présence de béta H.C.G. dans le sang ou dans les urines lors des tests permettent d’affirmer ou non une grossesse. Le dosage précis permet lui de faire une estimation de la datation. En temps normal, son taux physiologique avoisine 8 à 10 mUI/ml chez l’homme et 10 à 15 mUI/ml chez une femme.
En dehors du contexte de la grossesse, la Béta H.C.G. est aussi sécrétée par certaines cellules, cancéreuses ou non, dans le cadre d’une tumeur des cellules germinales (ovaires chez la femme et testicules chez l’homme). Dans certains types de cancer : foie, de l’estomac, du pancréas, du poumon, du sein ou peau, il est également possible de constater un taux de Béta H.C.G. plus élevé que la normale. Son dosage sanguin, permet alors de suivre l’évolution de la tumeur, ou sa réponse (ou non) à un traitement. De manière anecdotique, on peut aussi retrouver une élévation de la Béta H.C.G. chez certains fumeurs de T.H.C.
La Béta H.C.G. n’est donc pas une hormone exclusivement féminine, même si elle se rencontre au quotidien très généralement dans un tableau clinique lié à la grossesse. Sa positivité doit être envisagée face à un tableau clinique de cancer des gonades. Rappelons que le cancer du testicule est un des plus fréquent chez l’homme jeune avec de bonnes réponses aux traitements s’il est pris à temps. Concernant notre pratique, ne faudrait-il pas faire le test rapide chez tout homme entre 20 et 35 ans qui consulterais les urgences pour une douleur testiculaire ?