Mais alors comment un médicament bronchodilatateur peut-il faire cesser des contractions ? Le salbutamol appartient à la famille des béta-2-mimétiques qui agissent sur les muscles lisses de l’organisme afin d’en limiter les contractions. A titre d’illustration, c’est lorsque l’on inhale le salbutamol qu’il agit sur les muscles lisses des bronchioles pour en limiter les spasmes. D’un point de vue gynécologique, l’A.N.S.M. explique que «les béta-2-mimétiques d’action courte agissent en relaxant le muscle utérin permettant d’empêcher que l’accouchement ait lieu prématurément ou de corriger/prévenir les anomalies de la contraction utérine durant le travail, avant une césarienne ou lors d’interventions chirurgicales sur l’utérus chez la femme enceinte».
La tocolyse ne permet pas de prolonger la grossesse pour que le fœtus naisse à terme, mais elle permet de gagner quelques jours le temps de procéder à une naissance dans de meilleures conditions, notamment en permettant le transfert in utéro du bébé sur une maternité de niveau III, adaptée (en matériel et en compétences) à l’accueil des grands prématurés.
Depuis quelques années, l’utilisation du Salbutamol dans le traitement de la Menace d’Accouchement Prématuré diminue et n’est plus le traitement de première intention. En effet, son action présente des risques cardio-vasculaires pour la mère (risque important de choc hémorragique en cas de saignement, O.A.P.), et sur l’activité cardiaque du fœtus. D’autres médicaments sont d’avantage utilisés, comme les inhibiteurs calciques (nicardipine). L'Atosiban, inhibiteur sélectif de l'ocytocine, doit être utilisé en première intention en cas de grossesse multiple.