L’action de la molécule de métoclopramide se fait en bloquant des récepteurs à la dopamine (récepteurs D2) dans le système nerveux central au niveau de la chemoreceptor trigger-zone ( C.T.Z. – une partie du cerveau qui reçoit les substances chimiques (médicaments, hormones…) qui sont transmises par le sang et qui déclenche les chimiorécepteurs). Ce qui limite la sensation de nausée.
Au niveau du tube digestif, il agit par action neuromusculaire (antagonisation de l’adrénaline et de la dopamine). Ceci augmente le tonus du sphincter inférieur de l’œsophage (ce qui limite le reflux gastro-œsophagien) et favorise la vidange gastrique. Le métoclopramide accélère le transit gastro-intestinal par augmentation du péristaltisme du duodénum, du jéjunum et probablement aussi du gros intestin.
Son délai d’action varie d’un patient à l’autre mais reste relativement rapide (environ 2 à 5 min en I.V., 10 à 15 min en I.M., ou 30 à 60 min Per Os). Sa demi-vie est estimée entre 3 et 6h, ce qui demande généralement ce temps entre deux prises. Côté pratique, le métoclopramide franchit la barrière placentaire et peut se retrouver dans le lait maternel. Il est faiblement métabolisé et son élimination est rénale.
De par son action sur les récepteurs dopaminergiques, il est déconseillé chez les patients atteins de la maladie de Parkinson ou épileptiques (baisse du seuil épileptogène). Tout comme il est contre-indiqué chez les patients avec un risque d’hémorragie digestive (attention au post opératoire). Il est aussi peu recommandé chez l’enfant de moins de 18 ans.
Le Primpéran® est donc un médicament courant et généralement utilisé en première intention dans le traitement des nausées, mais son fonctionnement et ses propriétés ne sont pas à prendre à la légère. Tout comme les autres médicaments, il comporte des risques à (re)connaitre avant toute utilisation dans les règles de bonne pratique.