Les symptômes de sevrage atteignent un pic dans les 24 à 48h après le début du sevrage. Le risque finit par diminuer après 72h.
Le délirium tremens est une encéphalopathie alcoolique. Lors de l’arrêt brutal de la consommation, la perturbation des échanges synaptiques peut causer un syndrome confuso-onirique alcoolique. L’arrêt peut être volontaire ou non, à la suite de difficultés d’approvisionnement ou d’une maladie somatique limitant la consommation. Cette pathologie survient en général chez les alcooliques à forte consommation, et depuis longtemps. Il est rarement rencontré avant 30 ans et plus rare après 50 ans. Le risque de délirium trémens est réel lorsqu’une personne alcoolique chronique est hospitalisée pour un autre motif et que la consommation n’est plus possible. Classiquement, le tableau clinique montrant un délire aigu fébrile causant un décès sur trois ne se voit quasiment plus. En revanche, la forme dégradée décrite de délire onirique ou pré-D.T. se rencontre fréquemment et montre dans un contexte de sevrage brutal un état confusionnel hypertherme avec des dyskinésies (parfois importantes, qui peuvent être décrites à tort comme des clonies), une ataxie (incoordination des mouvements) et une dysarthrie (troubles de la parole) . Le début commence généralement par un tableau d’insomnie. La vision des éléphants roses est très mystique, car les hallucinations alcooliques mettent en scène des animaux terrifiants et répugnants parfois de couleurs anormales, mais jamais roses…
De manière à éviter la survenue d’un Délirium Trémens, il est possible de traiter préventivement le sevrage alcoolique à l’aide de benzodiazépines, qui possèdent 5 mécanismes d'action. Le Diazépam (10 mg par prise) est favorisé car il possède une demi-vie longue. Chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique, une benzodiazépine à demi-vie coûte sera favorisée (Oxazépam 50 mg en général). La propriété anticonvulsivante des benzodiazépines renforce ce choix thérapeutique, mais leur utilisation ne reste pas anodine pour autant.