Le foie produit environ 500 ml de bile par jour, mais ne la sécrète pas en permanence, c’est pour cette raison qu’elle est ensuite stockée dans la vésicule. Au cours des repas, lorsque l’intestin est sollicité, il stimule la vésicule pour qu’elle puisse délivrer son stock de bile dans le duodénum, afin de faciliter la digestion. Le foie produit la bile en utilisant essentiellement de l’eau et du cholestérol, qui reste en suspension dans la bile grâce à des sels biliaires.
La bile servant de lieu de stockage, lorsque le cholestérol biliaire est présent en trop grande quantité ou quand les sels biliaires ne sont pas suffisants, il peut se produire une cristallisation de cholestérol sous formes de petits calculs. Ces petits calculs, de taille et en nombres variables, peuvent rester asymptomatiques ou avoir un impact fonctionnel. Mais ils peuvent également irriter la paroi ou l’obstruer. Lorsque la vésicule biliaire sécrète la bile, une obstruction partielle ou totale du canal cystique par des calculs peuvent générer une vive douleur : c’est la cholécystite. Le sexe féminin, l’âge ou le surpoids, sont des facteurs de risques de cette problématique.
Lorsqu’une personne présente une douleur de l’hypochondre droit, il est possible dans la recherche des diagnostics différentiels de rechercher le signe de Murphy. Le signe de Murphy est positif lorsqu’une douleur est présente à l’inspiration forcée simultanément à une pression locale de la région vésiculaire. La mobilisation produite lors de l’inspiration forcée de la vésicule biliaire, comprimée par la pression de l’examinateur génère une douleur lorsque celle-ci est enflammée.
D’un point de vue clinique : Ce signe est observé dans la cholécystite aigüe et au cours de la douleur biliaire aigüe. Il est en fait peu spécifique, difficile à distinguer d'une douleur hépatique, et surtout banal chez les patients ayant des troubles fonctionnels intestinaux2. Il est donc intéressant pour une orientation diagnostic mais peu déterminant pour établir un diagnostic précis. Un bilan sanguin ou une imagerie par échographie ou scanner, permettra de renforcer l’hypothèse d’une cholécystite, plus ou moins renforcé par un avis chirurgical.
Le traitement de la cholécystite repose sur une antibiothérapie en première intention. Dans les cas les plus aigus (syndrome inflammatoire important, tableau septique associé, obstruction fonctionnelle ou récidivante…), une ablation de la vésicule peut être préconisée. Le canal cystique suppléera sa fonction en se dilatant.