Cette évaluation rapide et sans instrument est essentiellement visuelle et auditive, même si une palpation rapide peut également être effectuée. L’évaluation ne demande également aucune donnée chiffrée, la clinique étant primordiale.
L’aspect général (A) consiste à évaluer : le faciès de l’enfant, le tonus musculaire, son état de conscience, sa consolabilité… L’étape «B» s’assure de l’absence de signes de gravité au niveau de la respiration et de l’oxygénation des tissus (marques d’hypoxie, marbrures, cyanose). La dernière étape (C) consiste à vérifier l’absence de signes de gravité d’un point de vue circulatoire (pâleur, sueurs, allongement du temps de recoloration cutané…)
Comme dans la philosophie A.B.C.D.E., il faut repérer une détresse vitale pour la traiter le plus vite possible. On considère qu’une détresse vitale est en cours si au moins 2 côtés sont atteints. Si l’ordre a une grande importante chez l’adulte, chez l’enfant la criticité de la situation ne pourra être levée que lorsque les 3 fonctions ont été corrigées, c’est pour cette raison que l’on parle de triangle pédiatrique : toutes les fonctions sont reliées entre-elles et ont un lien de cause à effets.
Si le triangle d’évaluation pédiatrique est devenu un incontournable outre-Atlantique, les études mettant en lumière son utilisation manquent un peu en France. Néanmoins, il reste un outil indispensable à connaitre pour les acteurs amenés à prendre en charge des enfants en situation d’urgence. Alors n’oublions pas, restons clinique !