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Il existe un dispositif de gestion de victimes appelé S.I.NU.S.

Dans l’enseignement des attentats de Paris, une problématique a été mise en avant dans les différents retours d’expérience de ceux qui ont vécu les faits à un échelon de commandement : la gestion numérique des victimes, de leurs caractéristiques et la gestion de leur devenir. Ceci, indépendamment de leur état de santé ou des données médicales. La question reposait plutôt sur combien de personnes de chaque catégorie ? Combien de morts ? Combien d’enfants ? Combien d’étrangers ? Au niveau de la gestion, certaines informations ont eu du mal à remonter aux échelons décisionnaires. Un outil (qui existait depuis 2009) s’est alors démocratisé pour traiter cette problématique : S.I.N.U.S.

Le dispositif S.I.NU.S., pour Système d’Information NUmérique Standardisé, a été mis en œuvre pour des événements de grande ampleur impliquant de nombreuses victimes. Il est mis en œuvre dans le cadre du plan NOmbreuses Victimes (NO-VI) . Il fait partie des plans élaborés dans le cadre du dispositif Organisation de la Réponse de SEcurité Civile. (O.R.SE.C.). Il sert à identifier, dénombrer et suivre les victimes et leur devenir en temps réel afin d’établir un bilan chiffré et une liste exhaustive des personnes prises en charge. L’ensemble des services intervenant en préhospitalier (sapeurs-pompiers, police, SAMU) l’utilisent. Ce dispositif est mis en œuvre à partir de 6 victimes à la demande du Commandant des Opérations de Secours (C.O.S.) ou sur décision du Centre Opérationnel Départemental D’Incendie et de Secours (C.O.D.I.S.).

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Etape 1 : L’identification. Lors de la mise en place du dispositif S.I.NU.S., la victime est identifiée à l’aide d’un bracelet jaune (couleur unique indépendante de son état de gravité) à QR code complété par des stickers pour identifier des documents ou des effets liés à la victime. Chaque bracelet correspond à un numéro S.I.NU.S. unique attribué à chaque victime. Ce numéro se compose de 21 caractères (2 caractères : sigle du pays, 3 chiffres : R de l’identité RFGI du département, 4 caractères : sigle entité NOVI, 4 caractères : année, 2 caractères : TR = terrain ou HP = établissement de santé, 6 chiffres : 1 millions de n° dédiés à chaque département).

Les informations répertoriées (quand c’est possible, en fonction du temps dont on dispose et de l’état de santé des victimes) sont les données d’identité (nom, prénom, date de naissance, sexe, nationalité, adresse), les informations sur la catégorisation (urgence relative ou absolue, impliqué, décédé), l’orientation hospitalière déterminée en préhospitalier. Lorsqu’une victime est prise en charge par le P.M.A., une Fiche Médicale de l’Avant associée au numéro d’identifiant S.I.NU.S. est rédigée. Elle contient les informations médicales de la victime. Dans le cadre de grands rassemblements une Fiche Médicale Evénementielle est rédigée. Elle renseigne l’état civil ainsi que la synthèse du bilan médical qui sera transmis au Poste Médical Avancé au médecin régulateur du SAMU en fonction de l’état de gravité de la victime.

Etape 2 : La saisie des données. Sur le terrain, à l’aide d’ordinateurs, de tablettes ou de scanners de code barre via l’Application de Recueil et de Coordination du S.I.NU.S. (A.R.C.-S.I.NU.S.), les intervenants peuvent saisir et transférer les données. Puis une base de données est installée sur un portail internet sécurisé, il permet de répertorier l’ensemble des informations concernant les victimes. . Si plusieurs victimes se trouvent éloignées de la zone de saisie, il est possible d’utiliser une fiche navette (Tableau succinct de 5 lignes avec les informations minimales de chaque victime). A l’aide des fiches médicales de l’avant ou des fiches navettes, les victimes ne sont pas obligées de se rendre physiquement à l’endroit de la saisie des données.

Etape 3 : L’exploitation des données. Sur le portail sécurisé, les autorités peuvent recueillir et centraliser les données envoyées par l’/les application(s) de saisie sur le terrain. En reliant les données collectées à l’évènement en cours, elles peuvent alors extraire les données nécessaires à la remontée des informations. Enfin une application dédiée à la Cellule d’Information du Public permettant de renseigner les proches des victimes est une composante du dispositif S.I.NU.S.

Qu’est-ce que le dispositif S.I.-VIC. ? Le dispositif S.I.-VIC est un Système d’Information pour le suivi des VICtimes d’attentat et de situations sanitaires exceptionnelles. Il est connecté avec l’outil S.I.NU.S.  Ce dispositif est déclenché par suite de la demande de l’A.R.S. ou du S.A.M.U. Ce dispositif est une base de données où sont renseignées des informations personnelles inhérentes à la victime tels que des données d’identification (nom, prénom, date de naissance, sexe nationalité numéro S.I.NU.S.), des données liées à la prise en charge hospitalière (date d’entrée, établissement, état), coordonnées de la victime et d’un proche, historique des transferts entre les établissements de santé. Les objectifs sont d’assurer l’identification et le dénombrement hospitalier, d’avoir une vision de l’impact de l’évènement sur l’offre de soins, tout en facilitant l’accompagnement de la victime et l‘information des proches. Il est accessible via un site internet. Les établissements de santé, le S.A.M.U., la Celle d’Urgence Médico Psychologique (C.U.M.P.), l’A.R.S. ou encore ont accès à cette base de données.

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Sources  de l'article et de l'image
https://www.gouvernement.fr

https://www.interieur.gouv.fr

https://www.secourisme.net

https://infopompiers.com

https://esante.gouv.fr/SI-VIC

https://www.legifrance.gouv.fr

Date de dernière mise à jour : 01/03/2023

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