+ La surface de la paume de la main de la victime : La première référence, surtout devant les brûlures hétérogènes et de petites tailles est de considérer que la face palmaire (paume et doigts de la main) de la victime avoisine 1 % de S.C.B. Cette méthode tient compte du gabarit de la personne et permet donc de s’adapter aux enfants facilement.
+ La règle des 9 de Wallace : Qui consiste à attribuer grossièrement 9 % de S.C.B. à une partie du corps prédéfinie. L’évaluation de la S.C.B. consiste alors à comptabiliser le nombre de parties touchées afin d’en déterminer le multiple. Cet outil d’évaluation a l’avantage d’être facilement mémorisable mais ne peut s’utiliser que chez l’adulte, l’enfant n’ayant pas les mêmes proportions. Si la tête d’un adulte équivaut à 9 % dans la règle de Wallace, celle d’un enfant avoisine 20 %. Pratique mais manquant de précision, cet outil est aujourd’hui tombé en désuétude et devient de moins en moins utilisé.
+ La table de Lund et Browder : Est une autre table d’évaluation plus complète et précise, mais beaucoup moins pratique à retenir que celle de Wallace. D’un point de vue scientifique, elle est de nos jours la référence dans l’évaluation de la S.C.B. et s’utilise généralement avec un aide-mémoire (croquis à colorier ou tableau) qui permet de calculer rapidement la S.C.B.
+ Un calculateur électronique : Avec l’arrivée des outils technologiques, la méthode la plus facile pour évaluer la S.C.B. est d’utiliser une application (smartphone, tablette…). La reproduction de la brûlure à l’écran (en pouvant varier le degré) en tenant compte instantanément de l’âge et du poids de la personne, permet un calcul précis et rapide de la S.C.B. Si la communauté scientifique doit encore valider ce procédé, elle est à ce jour la plus rapide et est devenue incontournable des intervenants préhospitaliers.
L’évaluation de la surface cutanée brûlée est la pierre angulaire de la prise en charge d’une brûlure. Plusieurs outils sont donc à disposition et le choix se fait généralement en fonction des circonstances. Une évaluation approximative rapide «à chaud» pour transmettre un bilan rapide (pour demander un renfort, par exemple ou envisager une évacuation sur un centre spécialisé) n’utilisera pas la même technique que celle utilisée pour une évaluation précise et fine afin de suivre une évolution de traitement (prise en charge et suivi d’une plaie au centre des grands brûlés, par exemple…).